mercredi 1 septembre 2010

Tricky - Maxinquaye (1995)

Voilà un disque qui reste, non seulement un des plus grands disques de ma jeunesse, mais une valeur sûre sur ma platine depuis plus de quinze ans. Pourtant à l'époque, il était difficile de penser que ce que certains présentaient comme une hype passagère (le trip-hop) laisserait dans l'histoire de la musique quelques galettes devenues depuis des classiques. Issu de Massive Attack, Tricky fournissait avec Maxinquaye, son premier album, une œuvre riche, réellement novatrice (à l'époque) et qui a eu une influence phénoménale sur beaucoup de musiciens qui ont suivis.

A l'exception de "Brand new you're retro" dans lequel il se moquait des Brand New Heavies, groupe de néo-funk-soul célèbre à l'époque et complètement oublié depuis, à juste titre), les douze titres de cet album adoptent des rythmes plutôt lents, suaves, presque cools, parsemés de trouvailles sonores souvent géniales. Tricky élève le sampling au rang d'art et peu feront aussi bien que lui. En témoigne "Hell is round the corner" où il utilise les mêmes samples que le célèbre Glory Box de Portishead mais pour en faire quelque chose de complètement différent, ou le déjà cité "Brand new you're retro" où il utilise quelques notes de Bad de Michael Jackson.



Quasiment tous les morceaux de l'album sont géniaux. Citons "Pumpkin", merveille de lenteur et de rondeur, un titre en apesanteur qui a du faire le nirvana de toute une génération de fumeurs d'herbe.

L'un des morceaux les plus originaux de l'album reste "Strugglin", complainte maladive au rythme lancinant mais aux sonorités dures ou évocatrices (une arme que l'on charge), sorte de marche funèbre où se mélangent les voix de Tricky et de sa chanteuse.


"Feed me" suit ce morceau brut de noirceur et vient clôturer l'album sur une note un peu plus légère et groovy.

Mais mon morceau préféré de tous reste "Black steel", une reprise de Public Enemy (dont Tricky était fan inconditionnel) très éloignée de la chanson originale, avec un refrain pop-rock irrésistible.




Mon verdict : 18/20


Un album indispensable, hype en 1995, devenu intemporel depuis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire